Les récentes déclarations du président de l’Azerbaïdjan affirmant que la reprise des opérations militaires ne signifie pas un rejet du processus des négociations et que Bakou continue de considérer les habitants d’Artsakh comme ses citoyens, sont une quintessence du cynisme.
De telles affirmations prouvent que les autorités politiques et militaires d’Azerbaïdjan sont coupées de la réalité.
Sans une prise de conscience du caractère irréaliste et illusoire de ses prétentions, le pouvoir azerbaïdjanais ne parviendra pas à rompre le cercle vicieux où il s’est enfermé en raison de sa propagande anti-arménienne, ses tentatives de réécrire l’histoire de la région et sa lecture arbitraire des normes du droit international.
Premièrement, depuis 1991 les citoyens de la République d’Artsakh vivent dans un Etat indépendant et souverain et n’ont aucun lien politique ni juridique avec l’Azerbaïdjan. Bakou a depuis longtemps perdu également le droit moral de considérer les habitants de l’Artsakh comme ses citoyens. De plus, après l’agression militaire lancée contre la République d’Artsakh le 27 septembre 2020 où l’armée azerbaïdjanaise cible délibérément la population et les infrastructures civiles employant des types d’armement interdits dont des bombes à sous-munitions, de telles allégations de Bakou sont tout simplement stériles et ne représentent qu’un verbiage dépourvu de sens.
Deuxièmement, initiant une nouvelle agression et tenant une nouvelle fois de régler le conflit par le recours à la force, l’Azerbaïdjan a réduit à néant tous les efforts et les propositions élaborées par les médiateurs internationaux dans le cadre du processus de paix. Dans ces conditions, la seule issue possible est la reconnaissance internationale de l’indépendance de la République d’Artsakh ce qui garantirait une paix et une stabilité durables dans la région, exclurait toute nouvelle agression militaire de la part de l’Azerbaïdjan et préviendrait de nouveaux crimes contre l’humanité de la part des autorités azerbaidjanaises.