Il y a quatre ans, le 2 avril 2016, en flagrante violation de l’accord du cessez-le-feu, les forces armées azerbaïdjanaises ont attaqué la République d’Artsakh. Elles ont ciblé non seulement les positions de première ligne de l’Armée de Défense d’Artsakh, mais également les civils. L’intensité et l’ampleur des opérations militaires, les quantités des forces et d’équipements militaires déployés par l’Azerbaïdjan, ainsi que les mesures prises par la partie azerbaïdjanaise avant l’attaque pour exacerber délibérément les tensions et entraver le processus de paix indiquent que l’agression du 2 avril a été une opération militaire soigneusement planifiée et préparée.
L’agression de l’Azerbaïdjan s’est accompagnée de violations flagrantes du droit international humanitaire et des règles de la guerre. Ces crimes ont été minutieusement enregistrés par le Bureau du Défenseur des droits de l’homme de la République d’Artsakh et présentés à la communauté internationale dans deux rapports spéciaux.
L’agression d’avril 2016 était une nouvelle tentative de l’Azerbaïdjan à résoudre le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Artsakh par la force. Ce n’est que grâce aux actions décisives de l’Armée de défense de l’Artsakh et au soutien de tous les Arméniens qu’il a été possible de déjouer les plans militaires de Bakou et d’obliger la partie azerbaïdjanaise au respect du régime de cessez-le-feu.
L’attaque de l’Azerbaïdjan contre l’Artsakh est devenue un défi non seulement pour notre République, mais aussi pour le processus de paix qui se déroule sous les auspices de la coprésidence du Groupe de Minsk de l’OSCE pour le règlement pacifique du conflit entre l’Azerbaïdjan et le Karabagh. Il convient de noter que peu de temps avant l’agression d’avril, le 19 mars 2016, le président de l’Azerbaïdjan a ouvertement accusé les coprésidents du groupe de Minsk « de contribuer, par leur action non-constructive, à geler le conflit, perdant ainsi tout crédit près du peuple azerbaïdjanais ».
L’Azerbaïdjan porte la responsabilité juridique à la fois pour le déclenchement de l’agression d’avril et pour les crimes commis par ses militaires pendant l’agression contre l’Artsakh. Le fait que les militaires azerbaïdjanais, auteurs de ces crimes de guerre, aient été personnellement récompensés et décorés par le Président de l’Azerbaïdjan prouve que ces crimes ont été commis sur instruction, direction et contrôle du haut commandement azerbaïdjanais. Ces crimes étant imprescriptibles, la République d’Artsakh continuera à déployer les efforts nécessaires pour en traduire les responsables en justice.
L’agression d’avril n’a fait que renforcer la détermination du peuple et des autorités de la République d’Artsakh à poursuivre la voie choisie de renforcement et de développement de leur État, lequel reste la meilleure garantie de la sécurité et du développement pacifique du peuple d’Artsakh.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à tous ceux, militaires et civils qui sont tombés en repoussant l’agression azerbaïdjanaise d’avril 2016, ou devenus d’innocentes victimes de l’aventure militaire de Bakou. Nous exprimons également notre gratitude à tous ceux qui ont soutenu le peuple d’Artsakh pendant ces jours tragiques.