En réponse aux déclarations faites par le conseiller diplomatique du président de l’Azerbaïdjan, concernant le conflit du Karabagh et, le processus de négociations, nous estimons qu’il est nécessaire de préciser :
Les déclarations de la partie azerbaïdjanaise selon lesquelles le conflit du Karabagh a été résolu et ne figure plus à l’ordre du jour international ne correspondent pas à la réalité. Le fait que le conflit du Karabagh n’a pas été résolu et nécessite un règlement global a été répété à plusieurs reprises par les représentants de plusieurs États, y compris les pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, comme un certain nombre d’organisations internationales.
Le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU ait discuté en décembre 2022 de la situation liée au blocage du corridor de Latchine, réfute les affirmations de la partie azerbaïdjanaise selon lesquelles le conflit n’est plus à l’ordre du jour international. La volonté de Bakou de légitimer les résultats de l’usage illégal de la force contre la République d’Artsakh et son peuple et de le présenter comme une solution au conflit du Karabagh est une tentative de revenir à l’époque où la force militaire prévalait sur le droit international.
Nous sommes convaincus qu’un règlement global du conflit ne peut être obtenu que par la négociation, sur la base des normes et principes du droit international. Rejetant le mécanisme international de dialogue avec Stepanakert l’Azerbaïdjan tente d’éviter la mise en œuvre d’éventuels accords. L’engagement de la communauté internationale dans le dialogue entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan est le seul moyen de garantir un règlement global du conflit.
Nous rejetons fermement les tentatives de l’Azerbaïdjan de déformer l’essence du conflit et de le présenter comme un problème interne. Dans le contexte du blocus de l’Artsakh qui dure déjà 90 jours , il est évident que l’Azerbaïdjan cherche ainsi à créer les conditions d’un nettoyage ethnique sans entrave en Artsakh, excluant l’intervention de la communauté internationale. C’est pourquoi l’Azerbaïdjan s’oppose à l’implication de la communauté internationale, y compris à l’envoi de missions internationales en Artsakh, afin que rien ni personne ne puisse empêcher la mise en œuvre de ses plans criminels de nettoyage ethnique de l’Artsakh.
Dans le même temps, l’Azerbaïdjan continue de porter de fausses accusations affirmant que l’Arménie n’a pas entièrement retiré ses forces armées et continue de fournir des armes et des munitions à l’Artsakh. De telles déclarations ne correspondent pas à la réalité et visent à justifier le blocus de l’Artsakh.
Nous soulignons que la République d’Artsakh dispose d’une armée de Défense composée de la population locale, dont la présence ne contrevient à aucune disposition de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, et reste la principale garantie de la sécurité du peuple d’Artsakh. La campagne d’hostilité de l’Azerbaïdjan contre l’armée de Défense d’Artsakh est due au fait que Bakou cherche à priver les Arméniens d’Artsakh de la possibilité de se défendre et de résister à ses plans criminels de nettoyage ethnique.
Les affirmations de l’Azerbaïdjan selon lesquelles le corridor de Latchine est ouvert sont fausses. Il convient de noter que lors des audiences de la Cour internationale de justice, l’Azerbaïdjan a eu l’occasion de présenter tous ses arguments concernant la situation liée au blocage du corridor de Latchine. Cependant, après un examen détaillé des arguments présentés par les parties, la Cour internationale de Justice a ordonné à l’Azerbaïdjan d’assurer la libre circulation le long du corridor de Latchine. Nous rappelons une fois de plus que les décisions de la Cour internationale de Justice sont juridiquement contraignantes.