Les Cassandre en ont été pour leurs frais. Le président de la République a bien assisté cette année encore au dîner du CCAF. Et les désaccords qui s’étaient exprimés l’an dernier dans ce même cadre sur la question des « chartes d’amitiés » ne l’ont en rien dissuadé de venir à nouveau manifester sa sympathie envers la communauté des Français d’origine arménienne et son soutien global à leur cause. Il l’a fait avec son talent habituel dans la forme, stylée et chaleureuse, comme dans le fond, avec une appropriation sans équivoque de la problématique du génocide, dans tous ses aspects : depuis la dénonciation de l’attitude de la Turquie qui a « évidemment placé au cœur de sa politique ce révisionnisme », jusqu’à la nécessaire pénalisation du négationnisme « j’y suis favorable » « et je vais être ici très clair : nous défendons les mêmes causes, les mêmes valeurs, les mêmes finalités. Il faut trouver le chemin juridique ». Il n’y a donc plus lieu d’argumenter davantage sur la question du génocide qui « n’est pas un combat des Arméniens pour eux-mêmes, c’est un combat existentiel au cœur de ce qu’est la République française ».
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