Le Conseil de sécurité de la République d’Artsakh a adopté une déclaration adressée aux parties de la Déclaration du 9 novembre 2020

Le 23 avril, le président de la République d’Artsakh Arayik Haroutiunian a convoqué une session d’urgence du Conseil de sécurité pour discuter de la question du blocage par l’Azerbaïdjan du corridor de Latchine reliant l’Artsakh à l’Arménie et de l’installation d’un point de contrôle par l’Azerbaïdjan.

Le président Haroutiunian a informé de la situation, notant que l’Azerbaïdjan poursuit ses actions provocatrices et criminelles contre le peuple d’Artsakh, violant une fois de plus grossièrement les dispositions de la Déclaration tripartite du 9 novembre et les normes du droit international.

Tous les membres du Conseil de sécurité de la République d’Artsakh, à la tête du président, ont adopté à l’unanimité la déclaration suivante :

« Soulignant que l’ensemble du peuple d’Artsakh croyant en la Déclaration tripartite du 9 novembre 2020 et en les garanties de sécurité assurées par la Fédération de Russie, est retourné dans sa patrie et a commencé à se reconstruire.

Notant que l’Azerbaïdjan a violé à plusieurs reprises diverses dispositions de la Déclaration tripartite depuis sa signature, tuant des habitants de l’Artsakh, occupant de nouveaux territoires et, depuis le 12 décembre 2022, maintenant le peuple de l’Artsakh sous blocus pendant 133 jours, sans électricité pendant 104 jours, et sans alimentation en gaz pendant 67 jours,

Se félicitant des positions exprimées à plusieurs reprises par les autorités russes concernant la continuité et la solidité des garanties de sécurité pour le peuple d’Artsakh, ainsi que le caractère inacceptable de l’établissement d’un point de contrôle azerbaïdjanais dans le couloir de Latchine,

Considérant absolument inacceptable le blocage du corridor de Latchine reliant l’Artsakh à l’Arménie, qui est sous la responsabilité des troupes russes de maintien de la paix, et l’installation d’un point de contrôle par l’Azerbaïdjan le 23 avril,

Notant qu’avec cette mesure, le peuple d’Artsakh est finalement devenu un otage entre les mains de l’Azerbaïdjan, avec un risque croissant de nettoyage ethnique, et que la poursuite de la mise en œuvre de la Déclaration tripartite est gravement menacée,

Nous appelons les parties à la Déclaration tripartite, et en particulier la Fédération de Russie, à entamer immédiatement des discussions sur la levée du blocus de l’Artsakh, empêchant l’établissement d’un poste de contrôle azerbaïdjanais et offrant de réelles garanties pour la sécurité du peuple d’Artsakh.

Nous attendons des mesures efficaces pour résoudre les problèmes de sécurité et humanitaires auxquels est confronté le peuple d’Artsakh dans les plus brefs délais, dont l’absence permettra aux autorités et au peuple d’Artsakh de prendre des décisions en découlant. »