Récemment, les structures de l’Etat de l’Azerbaïdjan et les médias contrôlés par le gouvernement ont lancé une vaste campagne de désinformation visant à tromper la communauté internationale et à créer un prétexte pour une nouvelle agression contre la République d’Artsakh et son peuple. En échafaudant et en promouvant de faux récits contre l’armée de Défense d’Artsakh, les autorités azerbaïdjanaises nient en l’espèce le droit inaliénable du peuple d’Artsakh à l’autodéfense et cherchent à le priver de tout moyen et possibilité d’assurer sa propre sécurité dans un contexte de menaces constantes et de provocations militaires de Bakou contre la population civile de l’Artsakh.
Bien que les forces de maintien de la paix russes n’aient jamais constaté de violation du cessez-le-feu de la part de l’Artsakh, Bakou officiel continue d’accuser à tort l’armée de Défense de l’Artsakh de bombarder leurs positions militaires et, en même temps, tout en intensifiant la rhétorique agressive et belliciste, créant ainsi, par la désinformation et la propagande, un terrain nécessaire pour une nouvelle agression contre la République d’Artsakh. En témoigne le fait que les autorités azerbaïdjanaises continuent de rejeter systématiquement les propositions d’envoi d’une mission internationale d’enquête en Artsakh, y compris dans le corridor de Latchine, qui serait en mesure d’évaluer la situation sur le terrain et de présenter à la communauté internationale une image objective de la réalité.
Un tel chantage militaro-politique non déguisé contre l’Artsakh, y compris des violations continues du cessez-le-feu, l’incitation et la promotion de la haine et de la discrimination raciales, la destruction du patrimoine culturel arménien, le blocus total des transports et de l’énergie et l’établissement illégal d’un point de contrôle azerbaïdjanais dans le corridor de Latchine sont inacceptables et constituent des violations flagrantes des obligations de l’Azerbaïdjan au titre de la déclaration trilatérale du cessez-le-feu du 9 novembre 2020, ainsi que de l’ordonnance de la CIJ du 22 février 2023.
Il est évident que ces actions agressives et déstabilisatrices de l’Azerbaïdjan visent, entre autres, à empêcher la création de conditions propices à un dialogue constructif entre les parties sur la base des principes d’égalité et de bonne foi et à la reprise du processus de paix pour résoudre le conflit.
Encouragées par l’impunité et la permissivité totales, les autorités azerbaïdjanaises ne tiennent compte d’aucun appel ou déclaration de la communauté internationale sur l’inadmissibilité de telles actions destructrices et la nécessité de régler les différends par un dialogue constructif. À cet égard, nous considérons qu’il est inacceptable que la communauté internationale et, en particulier, la Fédération de Russie, dont les forces de maintien de la paix sont stationnées en Artsakh et sous les garanties de sécurité desquelles des dizaines de milliers de citoyens d’Artsakh sont retournés dans leur patrie après la guerre de 2020, ne réagissent pas de manière adéquate ni prêtent l’attention requise aux menaces de l’Azerbaïdjan
Dans ce contexte, nous réitérons que tous les membres responsables de la communauté internationale et, en particulier, les acteurs impliqués dans le processus de paix, ne doivent pas ignorer voire encourager par certaines déclarations la violation par l’Azerbaïdjan de ses obligations internationales, y compris la politique de nettoyage ethnique contre le peuple d’Artsakh, qui pourrait dégénérer en un crime encore plus grand contre l’humanité. Nous pensons que seules une évaluation politique appropriée et sans équivoque des actions de l’Azerbaïdjan, ainsi que des mesures spécifiques et efficaces de la communauté internationale visant à mettre fin à ces actes internationalement illicites, peuvent créer les conditions nécessaires pour garantir les droits et la sécurité du peuple d’Artsakh et établir une paix et une stabilité durables dans la région.