Le 25 mars dernier, les forces armées azerbaïdjanaises, violant une fois de plus de manière flagrante les obligations découlant de la déclaration trilatérale du cessez-le-feu du 9 novembre 2020, ont franchi la ligne de contact qui les séparent des forces armées de la République d’Artsakh et ont progressé sur le territoire de celle-ci, en direction de la route Stepanakert-Lissagor.
Par de telles manœuvres, l’Azerbaïdjan cherche à renforcer davantage le blocus de l’Artsakh, coupant le seul lien entre la capitale Stepanakert et un certain nombre de communes de la région de Chouchi de la République d’Artsakh. Dans le même temps, la partie azerbaïdjanaise essaie de justifier ses agissements illégaux et ses provocations par des déclarations fallacieuses qui ne reflètent en rien la réalité.
Les actions de l’Azerbaïdjan visant à resserrer l’étau autour de l’Artsakh sont une réponse cynique à l’ordonnance de la Cour internationale de Justice intimant à l’Azerbaïdjan de débloquer immédiatement le corridor de Latchine reliant l’Artsakh à l’Arménie. Elles constituent un défi à l’ordre juridique international.
Nous espérons que les forces de maintien de la paix russes prendront des mesures effectives pour éliminer les conséquences de la violation répétée par l’Azerbaïdjan des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, ainsi que pour en prévenir toute nouvelle violation possible.
Dans ces circonstances, il est impératif que la communauté internationale adopte une position commune ferme pour obliger l’Azerbaïdjan à revenir au cadre juridique et à mettre en œuvre ses obligations internationales. La communauté internationale et, en particulier, le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient prendre des mesures collectives concrètes visant à l’ouverture immédiate du corridor de Latchine et à freiner la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan.