Le 5 mars 2023, vers 10:00 heures, un commando des forces armées azerbaïdjanaises a franchi la ligne de contact et a attaqué un véhicule du Département des passeports et des visas de la police de la République d’Artsakh. À la suite de cette attaque, trois policiers ont été tués et un quatrième blessé. Une analyse préliminaire des circonstances de l’assassinat des policiers permet de considérer les actions de la partie azerbaïdjanaise comme un crime de guerre.
L’infiltration du groupe de sabotage azerbaïdjanais sur le territoire de l’Artsakh et l’attaque contre des policiers de l’Artsakh constituent une nouvelle violation flagrante de la déclaration trilatérale du cessez-le-feu du 9 novembre 2020, qui indique que la partie azerbaïdjanaise cherche à déclencher une escalade des tensions.
Auparavant, le 2 mars et dans la nuit du 2 au 3 mars, des unités des forces armées azerbaïdjanaises stationnées dans les territoires occupés des régions d’Askeran, Martakert et Martouni de la République d’Artsakh avaient également violé le cessez-le-feu établi par la déclaration du 9 novembre 2020.
Il convient de noter que ces attaques ont été perpétrées immédiatement après les pourparlers sur le déblocage du corridor de Latchine tenus entre les représentants de l’Artsakh et de l’Azerbaïdjan le 1er mars. Par ses actions, Bakou démontre ouvertement son rejet des négociations comme moyen de trouver des solutions à tout problème.
Dans le contexte du blocus de plus de 80 jours de l’Artsakh, visant à créer délibérément des conditions de vie insupportables pour son peuple, une grave escalade de la situation, faisant des victimes, démontre une fois de plus les véritables objectifs de l’Azerbaïdjan et son intention d’achever le nettoyage ethnique de l’Artsakh.
Il est évident que l’absence de mesures adéquates de la part de la communauté internationale visant à faire cesser les manœuvres illicites de l’Azerbaïdjan a été perçue par les autorités de ce pays comme une carte blanche pour commettre de nouveaux crimes.
Nous appelons une fois de plus la communauté internationale dans son ensemble et les parties impliquées dans le règlement du conflit du Karabagh en particulier, à reconsidérer leurs approches et à prendre des mesures efficaces dans le cadre du droit international pour mettre fin à la politique terroriste et génocidaire de l’Azerbaïdjan.