Déclaration artsakhiote du ministère des Affaires étrangères sur l’obstruction faite par l’Azerbaïdjan au retour des citoyens d’Artsakh chez eux

Le 4 avril, une nouvelle violation flagrante des droits des citoyens artsakhiote a eu lieu, traduisant les objectifs véritables poursuivis par l’Azerbaïdjan qui maintient la République d’Artsakh (République du Haut-Karabagh) sous un blocus total depuis plus de 110 jours. La partie azerbaïdjanaise a refusé de laisser passer par le corridor de Latchine les véhicules du contingent russe de maintien de la paix transportant des citoyens d’Artsakh restés bloqués en Arménie en raison du blocus et privés ainsi de la possibilité de rejoindre leurs familles. La partie azerbaïdjanaise a arrêté les véhicules sur la section bloquée du corridor de Latchine et pendant 5 heures soumettant les personnes à bord des véhicules, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, à une terreur psychologique et à l’intimidation. Par la suite, l’Azerbaïdjan a tenté de théâtraliser les souffrances de ces personnes dans une démonstration hypocrite de pseudo-humanisme.

Cet incident criant montre clairement que les autorités azerbaïdjanaises sont passées à une étape supérieure de mise en œuvre pratique de leur plan criminel de nettoyage ethnique de l’Artsakh et d’expulsion de son peuple de sa patrie historique. Ces intentions ont été annoncées publiquement par le président azerbaïdjanais le 10 janvier 2023, dans une interview accordée aux médias azerbaïdjanais. Par la suite, les dirigeants politiques azerbaïdjanais ont à plusieurs reprises menacé le peuple d’Artsakh de se soumettre aux autorités arménophobes d’Azerbaïdjan ou de quitter sa patrie.

Dans un climat d’une totale impunité, les manœuvres criminelles de l’Azerbaïdjan contre le peuple artsakhiote deviennent de plus en plus menaçantes tant par leur nature que par leur ampleur. L’inaction de la communauté internationale face à des violations aussi graves des droits de l’Homme équivaut à une approbation tacite, voire à une complicité des agissements inhumains de Bakou. Une prise de mesures immédiates et décisives par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui dispose d’un mandat et d’outils appropriés, est une nécessité absolue pour faire cesser immédiatement le blocus illégal et prévenir les crimes de l’Azerbaïdjan contre le peuple d’Artsakh qui se poursuivent sous les yeux de la communauté internationale.