Faisant suite à la récente note de protestation déposée par le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères près des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE où celui-ci tente de présenter l’installation de plusieurs familles arméniennes libanaises en République d’Artsakh comme une violation des normes du droit international humanitaire, le ministère artsakhiote des Affaires étrangères déclare :
Les autorités de la République d’Artsakh considèrent qu’il est de leur devoir de porter assistance aux compatriotes qui se trouvent dans une situation critique causée par diverses catastrophes et crises. Par ailleurs, répondre aux catastrophes humanitaires relève de la responsabilité collective de l’ensemble de la communauté internationale, dont la République d’Artsakh est partie, nonobstant l’absence provisoire d’une reconnaissance politique de son statut. En expédiant de l’aide humanitaire au Liban et en offrant un abri à ceux qui ont perdu leur foyer à la suite de l’explosion dévastatrice de Beyrouth, Stepanakert apporte, dans la mesure de ses moyens, sa contribution aux efforts communs de la communauté internationale tendant à mettre en œuvre les idéaux humanitaires.
Les autorités de la République d’Artsakh souhaitent que la communauté arménienne du Liban soit préservée, mais en même temps, dans le cadre de leur droit souverain, elles apporteront le soutien nécessaire à ceux qui sont en difficulté et qui choisiront de s’installer dans la République d’Artsakh.
Les tentatives répétées de la partie azerbaïdjanaise de présenter l’octroi par les autorités artsakhiotes d’abris aux personnes victimes d’une catastrophe humanitaire comme une violation des normes du droit international humanitaire témoignent non seulement d’une interprétation tendancieuse et partiale des textes internationaux, mais aussi d’une compréhension pervertie de l’humanisme en général. Tout au long du conflit du Karabagh et du processus de son règlement, les autorités azerbaïdjanaises ont fait preuve d’un mépris affiché envers les problèmes humanitaires, ne s’en servant qu’en guise d’écran pour dissimuler leurs véritables desseins condamnables. La preuve en est la négligence cynique, plus de trois décennies durant, des droits de près d’un demi-million de réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan, dont l’expulsion fut accompagnée de massacres et de pogroms brutaux, alors qu’à ce jour Bakou refuse obstinément de reconnaître sa responsabilité dans leur destin tragique.
Il est inacceptable que les victimes de la catastrophe humanitaire de Beyrouth deviennent cible d’attaques et sujet de spéculations politiques des autorités azerbaïdjanaises. Les autorités de la République d’Artsakh continueront à apporter l’assistance nécessaire à tous ceux qui se trouvent dans une situation difficile, quel qu’en soit le lieu de résidence.