Le 22 mars, les forces armées azerbaïdjanaises, violant une fois de plus le cessez-le-feu, ont ouvert le feu sur des civils occupés à des travaux agricoles dans la zone administrative de la ville de Tchartar dans la région de Marotuni en Artsakh. C’est déjà le troisième cas de ciblage de civils par l’Azerbaïdjan en une semaine.
Nous rappelons que le 15 mars dernier, des agriculteurs travaillant dans les vignes dans la zone adjacente à la vallée d’Amaras de la région de Martouni, et le 19 mars, un civil effectuant des travaux agricoles à bord d’un tracteur dans la zone administrative du village de Taghavard ont été la cible de tirs d’armes légères depuis les positions de combat azerbaïdjanaises.
De telles attaques, plus fréquentes ces derniers temps, font partie de la politique constante et de longue date de l’Azerbaïdjan et visent à créer des conditions de vie insupportables en Artsakh, à nuire à l’économie du pays et à exercer une pression psychologique sur les Arméniens d’Artsakh. C’est dans le cadre de cette politique que depuis plus de 100 jours maintenant, l’Artsakh est soumis à un blocus orchestré par les autorités azerbaïdjanaises, à la suite duquel l’approvisionnement en nourriture, en médicaments et en d’autres produits de première nécessité de la république a été réduit au minimum, et les droits des Artsakhiotes à la libre circulation, à des soins médicaux appropriés, à l’éducation et à d’autres droits fondamentaux ont été violés.
De plus, la partie azerbaïdjanaise coupe régulièrement l’approvisionnement en gaz de l’Artsakh, entrave la réparation de la ligne électrique de haute tension en provenance d’Arménie, privant la population de l’Artsakh d’un confort de vie élémentaires. Dans le contexte de la situation humanitaire critique en Artsakh, les manifestations des soi-disant « écologistes » sont accompagnées de musique, de danse, de feux d’artifice, de consommation d’alcool et de fêtes, qui rappellent un festin de haine célébrant le blocus aussi illégal qu’immoral et les souffrances quotidiennes des 120 mille habitants d’’Artsakh.
En ciblant les civils engagés dans les travaux agricoles, l’Azerbaïdjan tente d’empêcher les citoyens d’Artsakh d’atténuer, dans une certaine mesure, les graves problèmes de pénurie alimentaire causés par le blocus.
L’Azerbaïdjan s’efforce à tout prix de briser la volonté du peuple d’Artsakh de vivre librement dans sa patrie et n’hésite même pas à perpétrer des actes terroristes, comme l’attaque infiltrée du 5 mars, qui a fait trois morts et un blessé grave parmi les policiers artsakhiotes. Des appels manifestement nationalistes, anti-arméniens et inhumains sont régulièrement lancés à la fois par les hauts dirigeants du pays et par des citoyens ordinaires. Le dernier exemple en date est une vidéo largement diffusée récemment dans les médias azerbaïdjanais, dans laquelle l’un des « écologistes » bloquant le corridor de Latchine, avec la connivence de l’Azerbaïdjan, menace littéralement d’égorger un Arménien à l’occasion de la fête de Novrouz.
Dans le contexte de la politique génocidaire menée par l’Azerbaïdjan au niveau de l’État, nous estimons qu’il est nécessaire que le Conseil de sécurité des Nations Unies prenne des mesures décisives et urgentes visant à garantir les droits fondamentaux du peuple d’Artsakh et à prévenir les intentions génocidaires de l’Azerbaïdjan. Nous sommes convaincus que le meilleur moyen et le plus efficace de sauver le peuple d’Artsakh du nettoyage ethnique et d’un génocide est de reconnaître son droit à l’autodétermination et de l’établir comme base du règlement du conflit.