Il y a 32 ans, le 20 février 1988, la session extraordinaire du Conseil des députés (Parlement régional) de la région autonome du Haut-Karabakh a pris la décision de saisir les Conseils suprêmes de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan et de la République socialiste soviétique d’Arménie pour examiner la question du transfert de la région autonome du Haut-Karabagh de l’administration de l’’Azerbaïdjan à celle d’Arménie.
Cette décision historique a marqué le début d’une nouvelle étape de la lutte de libération nationale des Arméniens d’Artsakh – le Mouvement du Karabagh. C’était un mouvement démocratique, une lutte pour les droits civils, pour l’identité nationale, pour l’égalité économique et pour une vie digne. Dès son commencement, le Mouvement du Karabagh a été pacifique et a incarné l’aspiration du peuple d’Artsakh à exercer son droit inaliénable à l’autodétermination en utilisant les mécanismes juridiques alors en vigueur.
La réponse de Bakou à la demande légitime des Arméniens d’Artsakh a été son refus du dialogue politique et des crimes sanglants contre la population arménienne de la République soviétique socialiste d’Azerbaïdjan. Pour tenter d’intimider la population de l’Artsakh par la force, les autorités azerbaïdjanaises ont lancé un nettoyage ethnique à Soumgait, Bakou et en d’autres villes d’Azerbaïdjan à forte population arménienne, ainsi que dans les districts nord de l’Artsakh, ces opérations se transformant ensuite en une agression militaire à grande échelle contre les civils arméniens d’Artsakh.
Cependant, les Artsakhiotes ont su s’unir et ont réussi à défendre leur droit de vivre librement dans leur patrie historique en créant, avec le large soutien de tous les Arméniens, un État indépendant, la République d’Artsakh.
Aujourd’hui, l’Artsakh suit fermement la voie qu’il a empruntée, en veillant constamment au développement de son statut d’État basé sur les valeurs démocratiques, cet Etat étant la garantie essentielle de la liberté et de la sécurité de son peuple.