Le 24 mai, le ministre des Affaires étrangères de la République d’Artsakh, Serguï Ghazarian, a adressé des lettres officielles aux chefs des missions diplomatiques étrangères accréditées auprès de la République d’Arménie, dans lesquelles il a présenté les préoccupations du gouvernement d’Artsakh concernant les dangers existentiels qui menacent le peuple de Artsakh. En particulier, la lettre indique que depuis la signature de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, l’Azerbaïdjan diffuse de la désinformation sur des activités militaires illégales présumées en Artsakh, y compris le transfert d’armes, essayant ainsi de justifier ses propres actions illégales et d’éventuelles nouvelles attaques. sur l’Artsakh, et d’exiger le désarmement de l’Armée de Défense pour priver le peuple d’Artsakh de toute possibilité de légitime défense.
Il y est souligné qu’après la guerre de 44 jours, l’Azerbaïdjan a construit des dizaines de nouvelles installations militaires dans les territoires occupés de l’Artsakh et y déploie des milliers de militaires. Il mène également régulièrement des exercices militaires et reconstitue son arsenal principalement avec des armes offensives en violation des mécanismes internationaux de contrôle des armements.
La lettre fait également référence au blocus de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan depuis plus de 5 mois et à ses conséquences humanitaires et sécuritaires, notamment l’installation illégale d’un point de contrôle azerbaïdjanais dans le couloir de Latchine en violation de la déclaration trilatérale de 2020 et de l’ordonnance de la Cour internationale de Justice du 22 février 2023. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères a souligné que toute action ou déclaration soutenant les revendications illégales de l’Azerbaïdjan est perçue par les dirigeants de ce pays comme un acte de caution à leur politique de nettoyage ethnique de l’Artsakh.
Le ministre des Affaires étrangères a appelé les acteurs internationaux à exprimer une position ferme et impartiale concernant les actions de l’Azerbaïdjan, et a exhorté ce dernier à s’abstenir de recourir ou de menacer de recourir à la force, dans le respect de ses obligations internationales. Il a souligné que c’est le moins que la communauté internationale puisse faire pour démontrer son engagement à prévenir un génocide, des crimes de guerre, un nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.