Mardi 11 juillet, l’Azerbaïdjan a annoncé que le poste-frontière du couloir de Latchine était « temporairement suspendu ». Autrement dit, la route est coupée. Ce corridor est, depuis la guerre de 44 jours de 2020, achevée par des gains territoriaux importants en faveur de Bakou, le seul passage entre l’Arménie et le Haut-Karabagh (aussi appelé Artsakh), enclave peuplée d’Arméniens.
Depuis décembre dernier, l’Azerbaïdjan organise un blocus d’Artsakh, ses 120.000 habitants étant ravitaillés au compte-gouttes, rationnés en nourriture, énergie et médicament. L’annonce du 11 juillet est donc un nouveau tour de vis qui fait craindre le pire pour leurs vies. Et confirme la stratégie que semble appliquer Ilham Aliyev, président de l’Azerbaïdjan : pousser le bouchon toujours plus loin…