Dans la nuit du 1er au 2 avril 2016, en violation brutale de l’accord de 1994 sur le cessez-le-feu, les forces armées azerbaïdjanaises ont lancé une offensive de grande envergure contre la République d’Artsakh, utilisant tout leur arsenal offensif, y compris des chars et véhicules blindés, artillerie lourde et aviation militaire. L’armée azerbaïdjanaise a non seulement attaqué les positions avancées de l’armée de Défense de l’Artsakh, mais a également pris pour cible les communes frontalières, causant des destructions, tuant et blessant grièvement des civils, dont des femmes et des enfants. Pendant la guerre d’avril, les forces armées azerbaïdjanaises ont également commis des atrocités et des crimes de guerre tels que meurtres de prisonniers de guerre et de civils arméniens, décapitations et mutilations de corps de tués. Les auteurs de ces crimes atroces ont ensuite reçu des récompenses d’État de la part des hauts dirigeants de l’Azerbaïdjan, leurs crimes ayant été glorifiés dans la société azerbaïdjanaise et présentés comme une conduite exemplaire.
L’agression d’avril a une fois de plus révélé les objectifs à long terme de l’Azerbaïdjan de saboter le processus de paix et de résoudre le conflit par la force. De plus, l’impunité des agissements criminelles de l’Azerbaïdjan et la tolérance de la communauté internationale pour le non-respect de ses obligations ont en fait préparé un terrain fertile et créé une opportunité pour de nouvelles provocations et agressions de l’Azerbaïdjan contre l’Artsakh.
En conséquence, à peine quatre ans plus tard, le 27 septembre 2020, avec le soutien actif de la Turquie et l’implication de groupes terroristes internationaux, l’Azerbaïdjan a déclenché une nouvelle guerre à grande échelle contre l’Artsakh, occupant et nettoyant ethniquement une partie importante du territoire de la République d’Artsakh. Aujourd’hui encore, dans un climat d’impunité et d’indifférence totales, l’Azerbaïdjan poursuit sa politique agressive et terroriste envers le peuple d’Artsakh, maintenant les 120 000 habitants d’Artsakh dans un blocus illégal pendant environ 4 mois, violant régulièrement le régime de cessez-le-feu établi le 9 novembre 2020 avec la médiation de la Fédération de Russie, ciblant à la fois les effectifs de l’armée de Défense d’Artsakh et la population civile, occupant de nouveaux territoires et des hauteurs stratégiques, perturbant le fonctionnement des infrastructures qui assurent les conditions de vie élémentaires du peuple d’Artsakh.
Les manœuvres illégales de l’Azerbaïdjan contre le peuple d’Artsakh démontrent que les autorités de ce pays n’ont pas l’intention de se conformer à leurs obligations internationales et poursuivent une politique constante de nettoyage ethnique et d’occupation de l’Artsakh.
Une fois de plus, nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu le Conseil de sécurité des Nations unies, à prendre des mesures immédiates et efficaces pour prévenir la politique de nettoyage ethnique et de génocide menée par l’Azerbaïdjan contre le peuple d’Artsakh et, avant de parvenir à un accord de règlement global du conflit, introduire des mécanismes et des garanties pour assurer une vie normale en Artsakh. Dans ce contexte, nous soulignons l’importance de la reconnaissance internationale du droit à l’autodétermination réalisé par le peuple d’Artsakh, qui est une condition préalable nécessaire pour garantir ses droits, sa sécurité et son développement pacifique.