Trois jours d’affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan auront-ils raison de la trêve tacite que les deux pays avaient réussi à maintenir depuis 2016 ? C’est ce qui est actuellement à craindre en Transcaucasie qui, à l’instar de la Syrie ou de la Libye, pourrait devenir le théâtre d’un nouveau conflit de dimension internationale.
Les combats ont été initiés dimanche ou lundi dernier, dans des circonstances très floues, les deux pays s’accusant mutuellement d’avoir déclenché les hostilités autour d’un poste-frontière du district de Tovouz, au nord-est de l’Arménie. Après une nuit de cessez-le-feu mercredi, les affrontements avaient repris jeudi matin, et la cacophonie persiste toujours : Erevan accuse l’Azerbaïdjan d’avoir bombardé les villages de Aygepar et Movses au mortier, tandis que Bakou insiste sur la responsabilité de l’Arménie, affirmant que ses forces armées ont tenté une nouvelle fois d’attaquer ses positions près de Tovouz. Pour l’heure, 16 personnes, onze militaires, dont un général, et un civil azerbaïdjanais, et quatre soldats arméniens, ont déjà été tuées.